Notre association considère qu’il faut préserver ces « gènes » du Rebberg. La révision actuelle du PLU risque au contraire de dénaturer ce quartier. En effet, telle qu’elle est rédigée actuellement, la nouvelle réglementation ne garantira ni la protection des grands arbres ni celle des bâtiments remarquables. Par ailleurs, elle ne fixe pas de cadre satisfaisant pour prolonger le cadre végétal autour des nouvelles constructions ni pour promouvoir une architecture de qualité.
Le Rebberg : une ville-paysage
La construction du quartier du Rebberg a commencé à la fin du 19ème siècle et s’est développé fortement pendant l’annexion allemande de 1870-1918. Le plan de Mulhouse de 1903 a mis en place les principes d’un urbanisme pittoresque. Le tracé des rues crée des effets de découvertes avec des sinuosités ou des changements de direction évitant les longues perspectives. Cette variété de situations est accentuée par l’adaptation à la topographie, avec des rues grimpant tout droit dans la pente ou d’autres gravissant les pentes en lacets. D’autres encore suivent l’horizontale des courbes de niveau.
Le pittoresque est un fondement du plan de 1903 et on peut y repérer une variété de types de rues avec des variations de largeur, (du boulevard planté aux ruelles), de bordure par des jardins ou de continuités de façades.
Le Rebberg fut un quartier résidentiel dès l’origine et les jardins furent d’emblée les compléments des constructions. On voit donc aujourd’hui beaucoup d’arbres plus que centenaires. Le Rebberg est devenu en poumon vert pour la ville et une réserve de biodiversité. Aujourd’hui, se promener dans le Rebberg, c’est aller à la découverte d’un paysage autant que dans le quartier d’une ville. C’est un lieu pour rêver la ville et rêver la maison.
Nos demandes pour la révision du PLU
Dans le cadre de l’enquête publique pour la révision du PLU, nous demandons :
- Un recensement des grands arbres
- Un contrôle de la coupe des grands arbres
- Une mise à distance des constructions et des arbres garantissant la pousse des arbres jusqu’à maturité
- Un inventaire des bâtiments remarquables et des ouvrages pittoresques comme les porches, grilles, gloriettes, etc.
- Une mise à distance suffisante des constructions pour laisser suffisamment d’espace libre entre elles, notamment pour laisser de la place au développement des grands végétaux
- Une exigence de qualité architecturale pour les nouvelles constructions aussi bien que les transformations et extensions des bâtiments existants.